Vélo-station Valladolid

Un projet, une équipe

Marché en conception-réalisation avec l’équipe suivante : Atelier MA + Agence Philippe Thomas + Edwood + Moduo + Kevin Faroux.
Surface : 480 m2
Budget : 545 000 €HT (place) + 1 418 000 € HT (vélostation)

D’un programme extrêmement simple à un chantier extrêmement complexe !

Le projet prend place au cœur d’un dispositif urbain très riche et complexe, au carrefour des gares, des transports en commun et au-dessus du périphérique. Réintroduire l’Homme lent et actif dans l’organisation voiture, train, métro,… et accentuer la présence des flux piétons et doux, voilà la pierre angulaire de notre intervention.

N’en déplaise à Rem, qui avait quelque peu omis les modes doux il y a 35 ans !

Tout est donc donné à voir avec franchise, l’espace revendique une autonomie de la place par rapport aux ponts lourdement dessinés en proposant une forme simple, un rectangle et une matérialité en rupture avec le contexte, le bois, qui suggère une certaine légèreté et une forme de délicatesse.

Au bout de la place, comme un fond de scène qui en clarifie les limites, la vélostation se dépose et vient tenir le nouvel espace. C’est un volume simple, en structure bois, habillé de bois et de métal. Il se dépose avec sobriété et harmonie. Il convoque une ligne horizontale dont la hauteur est à l’échelle humaine. Le volume est surmonté d’une toiture végétale qui va se confondre avec la frange des bosquets du talus de l’autoroute.

Et si le bâtiment devenait une halle… ou une gare à vélo…

C’est donc, une petite gare de vélo. Et puisque l’ouvrage va être géré par SNCF Gares et Connexions, clin d’œil malicieux, le profil de la vélostation va convoquer les percements des gares type Sernam qui jonchent le territoire avec leur pignon à pente faible et les 3 percements en plein cintre.

Façade importante, la couverture, véritable façade qui sera considérée depuis tout l’environnement de hauteur des tours ! Ainsi, c’est un traitement simple et de grande qualité, une couronne en zinc à joint debout sur toute la périphérie et un substrat d’une vingtaine de cm qui va permettre de largement planté et d’offrir un point de biodiversité embarquée.

Couleurs par matières

L’essentiel de l’habillage se traduira par les formes, épousant la matière du bâti. Nous n’ajoutons pas de couleurs mais c’est la matière qui dessine la signalétique et les motifs.

Principes constructifs

L’intégralité du projet est réalisée hors-site et assemblée comme un mécano 100 % démontable dans 12 ans. Il doit composer avec de lourdes contraintes de descente de charge du pont et de reprise sur les colonnes béton existantes, tout un intervenant au-dessus du périphérique en circulation.

L’ensemble des curseurs du Pacte Bas Carbone de la ville est poussé à l’extrême : la charpente en Douglas et les panneaux de CLT en épicéa sont français, la couverture végétale épaisse assure le continuum de la trame verte et tamponne l’eau, le projet s’engage dans la renaturation des espaces urbains notamment par la présence des bacs plantés suspendus.

©texte Atelier MA